Maël Camerlynck

Le « phénomène » ChatGPT développé par la société américaine OpenAI nous interroge sur l’utilisation de tels prototypes d’agent conversationnel spécialisés dans le dialogue et utilisant l’intelligence artificielle.

En effet, les chatbots ne sont pas nouveaux, tout comme l’intelligence artificielle elle-même remonte aux années 1940. Ainsi, IBM et Microsoft proposent depuis des années aux entreprises et aux développeurs l’utilisation de Watson pour le premier ou d’Azure pour le second. D’ailleurs, OpenAI n’a d’ « ouvert » que son nom. En effet, quand Elon Musk a investi chez OpenAI, elle l’était encore. Depuis l’accès aux modèles sont fermés, malgré ce point la montée en puissance de ChatGPT réside dans sa démocratisation auprès du grand public.

Souverainiste ne veut pas dire rétrograde bien au contraire… à Debout la France nous pensons qu’une IA, transparente, dont les données sont hébergées en France, ouverte aux chercheurs, aux étudiants et laboratoires comme l’INRIA ou encore aux pôles d’excellences… serait en phase avec une Europe des Nations des grands projets à la carte, dont les pays sauront faire émerger les géants français de demain et assez forts afin de rivaliser face aux GAFAM. Plus compétitifs, nous retiendront notre matière grise. Une IA non plus perçue comme destructrice d’emplois mais assistant l’homme, recruteuse de nouveaux talents dans les secteurs de l’innovation et de la recherche et du développement.

Des alternatives françaises au ChatGPT comme HuggingChat existent. D’ailleurs, c’est en ce sens qu’Octave KLABA, fondateur de la pépite technologique Roubaisienne OVH Cloud, après son rachat de Shadow (pionnier du bureau à distance) souhaiterait racheter le moteur de recherche français Qwant et en faire le premier moteur de recherche européen !

Mais les chercheurs du monde entier ne se contentent plus de travailler sur l’IA en elle-même mais travaillent déjà sur la prochaine révolution de l’intelligence artificielle : l’intelligence générale, qui rivalisera avec l’intelligence humaine. Ne laissons pas cette nouvelle opportunité passer et soyons acteurs des enjeux de demain en investissant massivement dans la cybersécurité en y apportant d’urgence un cadre législatif et réglementaire.

Dans son programme présidentiel de 2022, Nicolas DUPONT-AIGNAN proposait :

  • Faire de la France la championne des logiciels libres et en déploiement de logiciels souverains, notamment pour garantir la sécurité des systèmes d’exploitation utilisés par l’État, dont notre armée, et des données de nos entreprises stratégiques ou adhérentes à cette nécessité.
  • Protéger nos chercheurs, nos jeunes pousses et grandes sociétés des partenariats transnationaux forcés et des acquisitions étrangères sur 4 domaines cruciaux, pour la France, que sont l’IA, les semi-conducteurs, l’optique et l’informatique quantique en reconstruisant des chaînes souveraines, des filières complètes, jusqu’à leur commercialisation mondiale.
  • Avoir nos solutions industrielles numériques 4.0 intégrant de l’IA ainsi qu’une autonomie sur la robotique et les machines manufacturières sans oublier d’assurer notre alimentation en consommable pour ces équipements.

Retrouvez notre programme complet pour une IA ouverte, libre de droits et de bien commun : https://www.debout-la-france.fr/projet/sciences-souverainete-industrielle/

Maël CAMERLYNCK

Consultant IA

Secrétaire départemental du Nord

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